La semaine dernière a eu lieu la commémoration du 100ème anniversaire du génocide arménien. Au Canada, le rassemblement a eu lieu à Ottawa. J’ai réservé ma petite place en car et un petit 50$ aller-retour ont suffit pour pouvoir commémorer le 100ème anniversaire.
A l’arrivée, un temps nuageux, un vent bien frais mais entre 8000 et 10 000 arméniens siégeaient devant le Parlement, tous plus motivés les uns que les autres. Mais ce qui m’a surtout étonné, c’est de voir un petit attroupement (environ 1000 personnes) de nationalistes turques qui tentaient de faire une contre-manifestation, plaidant que le génocide n’a jamais existé… Les fous.
En fait, en les regardant, j’avais vraiment pitié d’eux. Pourquoi tenter de transformer une vérité déjà établie depuis 100 ans et reconnue à l’international depuis une trentaine d’années ? Je ne sais pas trop… Le désespoir sans doute. Quoiqu’il en soit, on ne les entendait pas vraiment et ils n’ont nullement gêné la commémoration.
Tout a commencé par un ensemble de discours provenant de différentes personnalités arméniennes du Canada, ainsi que quelques ministres canadiens. Les drapeaux arméniens flottaient à cause du vent et toutes les personnes présentes ne demandaient plus qu’une chose : la reconnaissance du génocide par la Turquie actuelle, héritière de l’empire Ottoman d’autrefois.
Suite à ces discours, une longue marche sur l’Avenue Rideau a eu lieu jusqu’à l’ambassade turque. Là, nous avons à nouveau retrouvé nos contre-manifestants turques qui brandissaient « en vain » des pancartes réfutant l’existence même du génocide. Unanimement, tous les manifestants arméniens ont ignoré ces messages, car la bataille de la vérité historique a déjà été remportée depuis fort longtemps et ce, à travers le monde entier.
Devant le Parlement, l’ambiance était plus joyeuse : de la musique dansante arménienne, un peu de « System of a Down », d’autres discours et bien évidemment, le pointage du doigt de la Turquie qui devrait (100 ans après) reconnaître l’ensemble de son héritage historique.
Beaucoup de policiers étaient présents mais aucun problème n’a été signalé. Le génocide arménien étant reconnu au Canada depuis plus de 10 ans, personne n’a été choqué de voir que les personnes que nous croisions dans la rue nous encourageaient vivement à réclamer cette reconnaissance.
Pour ma part, le plus important est :
- De ne jamais oublier ce qui s’est passé en 1915
- D’honorer la mémoire de nos grand-parents et arrière-grands parents
- De transmettre la vérité historique aux nouvelles générations…
- … Sans laisser la possibilité à la Turquie de tenter de récréer une histoire de toute pièce pour cacher la vérité
