1 an à Montréal et la vie continue…

1 an plus tard à MTLEt voilà ! Cela fait maintenant 1 an, jour pour jour, que j’habite au Canada et plus précisément à Montréal.

A l’arrivée, tout a commencé par la découverte d’une ville d’un autre continent, par la recherche de mon nouveau chez moi et enfin par le renouveau de mon quotidien personnel et professionnel.

1 an après, je me considère plutôt bien installé dans la ville, avec un job qui me plaît, une vie sociale plutôt bien établie et un rythme de vie différent de ce que j’ai pu vivre en France. Chose importante : je n’ai pas grossi d’un kilo, je mange bien et je n’ai été malade qu’une fois en l’espace d’un an 🙂 !

Que ma famille se rassure en me lisant, si je pense avoir su m’intégrer dans le nouveau continent, je n’ai, pour autant, rien perdu de mes origines et valeurs arméniennes. C’est juste qu’ici, il m’arrive d’agir un peu différemment selon les circonstances.

En un an, j’ai pu certes bien parcourir la ville et découvrir un bon nombre de lieux et d’événements… Et pourtant, j’en découvre encore chaque semaine ! Si j’ai pu explorer une partie du Québec, j’ai vu au final une infime partie du Canada et j’ai hâte de découvrir davantage de ce beau pays.

 

Et maintenant ?

Mon permis de travail (PVT) était valable 1 an et s’est achevé le 29 mars 2011. Néanmoins, il ne m’a fallu que 6 mois pour prendre ma décision de rester ici, tant je me sens bien. Ainsi, j’ai pu faire la demande pour un nouveau permis de travail qui se nomme JP (jeune professionnel).

Ce permis, valable 18 mois, est disponible pour toute personne ayant déjà un emploi dans une entreprise et dans son domaine et désirant poursuivre son expérience chez son employeur… C’est ce que j’ai fait et je suis là, au moins jusqu’en septembre 2012.

Rien ne te manque ?

Bien évidemment, je pense très souvent à ma famille et mes amis qui demeurent toujours en France et il m’arrive d’avoir de temps à autre le besoin de pouvoir partager cette expérience avec eux, eux qui sont tout de même à plus de 5000km !

Néanmoins, j’aime ma nouvelle expérience de vie et je ne souhaite absolument pas retourner à une vie professionnelle française. Bien sur, tout n’est pas parfait ici et je ne vis pas sur mon petit nuage mais au final, j’ai vraiment l’impression de pouvoir prendre le temps de vivre ma vie ici, au Québec.

Alors l’hiver, c’est comment au final ?

Combien de fois ai-je entendu la fameuse question  « Alors, tu supportes bien l’hiver ? », provenant de ma famille et de mes amis qui sont en France. Pour être honnête avec vous, les températures sont clairement supportables pour une personne venant du nord de la France, tout simplement parce qu’ici, le temps est très sec ! Ce qui fait qu’un -15°C à Montréal équivaut à un -3°C en France, l’humidité en moins.

Certes, il faut bien se couvrir et on évite de marcher 30 min lorsqu’il fait -20, voire -25°C. Les températures extrêmes sont assez rares. Non, le vrai challenge concerne la durée de l’hiver. Si les hostilités démarrent vraiment le 1er décembre, elles ne se terminent réellement qu’à la fin du mois de mars.

Le mois qui m’a paru le plus difficile à supporter fut le mois de février (c’est aussi pour ça que je suis parti 1 semaine à Cuba). Décembre, il y a les fêtes, ça passe. Janvier, il y a également pas mal d’événements qui font passer l’hiver de manière plus agréable et puis c’est le fun de s’amuser dans la neige. En février par contre, il y a un sentiment de « ras le bol » général qui se fait bien ressentir.

Hormis cela, l’hiver se vit plutôt bien ici, d’autant plus qu’il fait généralement très beau lors des températures les plus basses, ce qui compense un peu.

Histoire de bien récapituler ma pensée sur ma nouvelle vie au Canada, j’ai fait une petite liste avec ce qui me plaît plus ou moins ici :

CE QUE J’AIME :

  • La gentillesse des montréalais d’une manière générale…
  • … Et leur honnêteté.
  • L’esprit de groupe au travail qui jette l’individualisme aux oubliettes.
  • Le rythme de vie « démarrer tôt (8h30) pour finir tôt (16h30) ».
  • Le patron, quand il te dit « Rentre chez toi, je veux un employé en forme pour demain ».
  • L’aspect multiculture qui donne un certain cachet aux événements sociaux de Montréal.
  • Les événements et festivals (notamment Festival de Jazz et Igloofest).
  • Les commerçants qui sont ouverts tous les jours, et tard pour les plus importants (pharmacies, supermarchés).
  • Les caissières qui remplissent les sacs au supermarché.
  • L’avantage d’être un nouvel émigrant, j’ai toujours la surprise de découvrir de nouvelles places et autres, c’est assez fun !
  • La non-violence des québécois en général (combien de fois je suis rentré à 3h du matin à pied, seul, sans jamais me faire embêter).
  • Le fait d’avoir par défaut des factures séparées dans les restaurants (teeeeellleement pratique lorsqu’on va manger à 6 ou à 10).
  • Le prix des loyers (même s’il a tendance à augmenter un peu ces derniers mois) 3 fois moins cher qu’en région parisienne.
  • Le prix de l’essence encore abordable dans ce pays.
  • Les bars, tous plus originaux les uns que les autres.
  • La poutine à la viande fumée chez Dunns (mais à petite dose).
  • La facilité déconcertante pour se repérer dans la ville (quadrillage du plan).
  • Le fait de recevoir de la visite de France :).
  • Le marché Jean-Talon qui donne envie d’aller faire ses courses au marché chaque semaine.
  • La neige en hiver (c’est de la vraie, comme dans les Alpes).
  • Regarder le hockey (c’est plutôt fun comme sport et assez physique).
  • La ponctualité des québécois(e)s d’une manière générale.
  • La paie qui est vraiment net d’impôts (rien à cotiser pour la fin de l’année).
  • Le fait de tutoyer les gens et les commerçants.
  • Le Burger King, La Belle Province et le Kanda !
  • Les vieilles voitures américaines et anglaises qui envahissent les rues de mai à septembre.
  • Le côté écolo (tri des poubelles, sacs en plastique payants…)
  • Le métro, propre, ponctuel et rarement en panne.
  • Le bixi !
  • Les facilités d’échange et de retours de produits achetés.

CE QUE JE DÉTESTE :

  • Les températures extrêmes de certains jours d’hiver (-25 à -31°).
  • L’hiver qui dure un mois de trop selon moi.
  • Les taxes qui sont élevées et non-incluses dans tout ce qu’on paye (sauf la bouffe au supermarché).
  • Le pourboire qui n’est pas compris non plus et qu’il faut laisser presque partout (au final, la note s’avère assez salée et c’est vraiment chiant).
  • Les anglophones qui savent parler le français mais ne veulent pas le parler à Montréal juste pour marquer leur « pseudo » domination anglophone.
  • Le son trop fort des matchs de hockey dans les bars.
  • L’état des routes (on a souvent l’impression que des météorites se sont écrasées dans les rues, tellement il y a de nids de poules et fissures… Merci le froid).
  • Le pâté chinois.
  • La passivité globale des québécois (la gestion des conflits est vraiment particulière ici).
  • L’insonorisation exécrable des logements.
  • Les écureuils qui rentrent dans mon appartement pour me voler des biscuits posés sur mon bureau.
  • La difficulté à trouver un bon restaurant une fois sortie de Montréal.
  • Les expressions québécoises à double sens.
  • Le coût d’internet, 3 à 4 fois plus cher qu’en France.
  • Le prix du fromage, du vin et du poisson.
  • Le bus : c’est un peu comme la roulette russe, on ne sait jamais quand il va arriver.
  • Les pluies verglaçantes
  • L’accès au soin, bien galère.
  • La salle de la machine à laver de mon immeuble (bien dégueux et vieillotte, il ne manque plus qu’un zombie pour décorer le tout).
  • La limitation à 100km sur l’autoroute (même si les flics tolèrent 120km).

Ce qui me manque de la France :

  • La bonne bouffe de France (je pense que je serai déjà heureux en mangeant une Danette vanille chocolat ou un chocolat viennois de chez Nestlé).
  • Voir, rire et partager avec mes amis et la famille (très important !).
  • Ma vieille automobile Triumph Spitfire.
  • Les cours de rock’n roll à Denfert Rochereau.
  • Les paysages de la Provence et les petits villes de la campagne française.

Ce que je ne regrette pas du tout d’avoir perdu :

  • L’esprit râleur et orgueilleux à la française.
  • Les grèves pour un oui ou pour un non.
  • L’efficacité des transports en commun et surtout du métro qui pue la pisse.
  • L’homme qui sert de président au pays où je suis né (avec le recul, on voit que ça part en vrille le gouvernement en France).
  • Les visages tire la gueule du métro chaque matin.
  • Les racailles qui te font chier pour un oui ou pour un non.
  • L’esprit individualiste des entreprises « en général ».

Quoiqu’il en soit, l’aventure se poursuit ici et je m’en réjouis d’avance ! Quant à vous, amis et famille, j’espère vous voir au moins aussi nombreux qu’en 2010 à venir me voir ! 🙂

5 réflexions au sujet de “1 an à Montréal et la vie continue…”

  1. Bonjour, bravo pour votre blog. Je pars moi aussi, seul, fin aout pour mes études à Montréal, à seulement 18 ans. Votre blog m’a beaucoup aidé pour me préparer à cela.
    Bonne continuation.

  2. Bonjour il est clair que lorsque je vois votre blog j’ai les memes retour de la France et du canada que j’ai visité une fois en 2007 et que je vais redécouvrir à partir de septembre car j’ai eu mon pvt pour un an et je compte venir vivre sur montreal
    Peut etre qu’on se croisera

    Bonne continuation

    Moi je continue mes recherches d’auberge ou d’appart et d’apprendre par le net sur cette ville

  3. Bravo pour le blog!…Humoristique et instructif!.. Avec ma femme et mes filles, nous nous renseignons pour vivre à Montréal!… Suis comédien.. Encore bravo!

  4. et bien je suis française et je vis depuis 6 ans ici ..même si je suis d’acccord avec certains de tes commentaires je ne suis pas d’accord sur d’autres

    les marchés de provence sont partout et bien plus chouettes que le marché Jean Talon

    Le bixi existe en France depuis belle lurette et l’avantage c’est qu’en cas de vol tu n’es pas obligé de payer 1000 dollars !

    la gastronomie n’est pas à la hauteur ni la fraîcheur des aliments …rien à voir avec le goût français
    de plus les lois pour le consommateur sont minables …pas d’affichage du pourcentage de fruits dans un jus de fruit …beaucoup de flou dans les compositions , aucune obligation de mentionner qu’un gâteau est décongelé(ils le sont tous à métro)

    si les français sont râleurs -certes-ici ce sont des bons moutons ..ils chialent mais ne bougent jamais ..jamais de grève ..rien ne change et ne changera

    les transports publics-du moins à Montreal -sont lamentables: chers , peu étendus (seulement 3 lignes fonctionnelles) et toujours en panne ..pas d’abris bus ou tres rares ..tu attends debout à – 30 l’hiver qui soit dit en passant dure au moins 5/6 mois ..et bien plus froid bien plus froid qu’en France !

    le coût des stationnements à Montreal , le fait que tu payes ton permis tous les ans ainsi que ton immatriculation , tout est à payer ici ..les assurances auto + habitation qui ont au moins 500 dollar de franchise avant de te rembourser quoi que ce soit …

    ah et la santé ..les infirmières se baladent avec leurblouse dans le métro puis vont soigner les gens …on te fait tomber le scalpel par terre puis on t’incise sans le changer ( je l’ai vécu) , minimum 17 heures d’attente dans les urgences , pas la possibilité de te soigner apres 17h00 ..si ton enfant est malade avec 40 de fievre le medecin vient pas à domicile , tu le sors dehors par – 30 …et ooui .. 1 an d’attente pour la moindre opération ….même une cheville cassée ..

    si tu travailles 2 semaines de vacances par an …pas de droits en tant que salarié ..pas le droit à l’absence payée pour maladie (tu es malade pas de salaire) ..le patron peut te virer quand il veut et sans motif ..il n’a rien à payer ..le chomage si tu es chanceux c’est 66% de ton salaire apres 1 mois et demi et pour une période très courte …le patron peut te donner les congés quand il le veut et te prévenir au dernier moment

    bref on est loin d’avoir la panacée

  5. Salut,

    Moi je pense qu’il y a des bonnes et mauvaises choses dans tous les pays du monde, voila,jusqu’à ce qu’on décide de quitter le pays où on se sent « pas bien », pour aller vers un pays où on pense se sentir « bien » et ainsi de suite…
    Et pour Dominique, si cette description de Montréal que tu cite te dérange, quitte là pour ailleurs (la France?).

    Merci encore pour ton blog.
    Une personne qui part bientôt!

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